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JuVeNes
22/10/2012 21:04
---- le temps des guerriers en culottes courtes.. Tapis dans des buissons à comploTer une énième attaQue..
de p'tis chefs déclaRant ces guerres à coups de lance-pierres..
des crânes aux cicatrices inDéLébiLes, comme marqués de rituels différents, de familles des Rues..
des joues défiguréEs aux essences de saPins, des mains crasseuses peintes de boue..
..... sourires coquins complices, vainqueurs..
Les Morpions
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ChOc
18/10/2012 12:41
.. il est des jours il est des nuits où l'on s'abandonne comme ca.. sans devoir ni penser..
.. mes pores étaient revêtus de cette couleur brune, orangée.. de terre et d'eau le mélange fut.. l'homme sorcier prit soin d'envelopper mon visage d'un linceul blanc.. peut-être pour me protéger des démons.. je savais qu'une femme se tenait à ses côtés ses mains sur mes épaules. Je devinais son souffle.
J'entendis ma respiration, saccadant cette poitrine la mienne.. ce qui retint le linge collé à ma peau. Une deuxième peau en feu. J'étais nu l'air frais se collait à moi.
Je savais au vu des entailles que Des sigNes furent gravés sur mes bras, mes mains, mon torse, mes cuisses. Mon sang bouillonnait dans mes veines.. un liquide chaud traversa mon épiderme se mêlant à la boue, se mêlant à mon corps, mon sanG.
Un breuvage m'appris en fait que j'étais drogué depuis le début du ritueL.
Les saiGnées faites à l'aide d'un saBre se distinguèrent à la lueur d'une bougie dégageant une odeur d'huile nauséabonde. Des sujets, des formes, des écrits s'étalaient sur ma peau; ravagéE d'un monDe nouveau, désolanT.
Cette nuit là comme eux guerrier j'étais devenu.. comme eux sauvage je devenais.. comme eux d'un autre temps.
Le jour d'après m'appris que tout avait été oublié. Tout sauf que..
Temple oublié
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CoRaiL
18/10/2012 11:47
..compliqué de dire ce que l'on ressent sans pour cela vouloir vraiment le dire, le partager. Le savoir en soi, y croire car enfoui en son âme comme un trésor de bonté est une bataille de gagnée que nul ne peut y prétendre..
..osant m'aventurer à ouvrir un oeil j'aperçu le visage d'une femme penché au-dessus du mien.. de grands yeux en amande étirés étincellants d'océan me fixèrent.. un sourire éclatant sur une dentition à faire bander tout le Vatican encadrait ce visage éclairé sur une chevelure compliquée, bouclée à certains endroits à l'arôme iodée.. certaines mêches caressant douceureusement mon torse me fit frémir..
j'me trouvais sur une partie du globe sans savoir ou exactement.. sur une carte je n'aurais su vous le dire.. je sais seulement que l'après-midi touchait à sa fin.. l'acier du navire avait bercé mon âme comme prenant soin du p'ti homme que j'étais du haut de mes 18 ans sur une mer inconnue.. je m'endormis de tant de douceur mécanique entouré de cette bulle invisible mais si chaude dans mon esprit; apaisé j'étais.
Cette sirène balbutiait des mots que je saisissais pas.. un langage incompris.. ses lèvres bougeaient.. ses yeux parlaient en même temps.. Une de ses mains me caressait les cheveux avec lenteur.. son regard semblait enveloppé d'un halo de sérénité, de chaleur, de bien être. Un doigt sur ses lèvres elle me regarda une dernière fois en me souriant et, comme prise d'une fulgurante poussée invisible, s'enfuie en quittant ma bulle d'intimité sans jamais plus revenir.. pendant des jours, pendant des mois je scrutais l'horizon en vain, l'océan, rien que l'océan.
ma sirène
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teMpoRis
30/09/2012 15:17
Certains ont connus l'amour d'autres ce qu'ils appellent la ' baise ' d'autres encore le vice.. moi j'ai connu entre autre le mot extase .. à chacun sa pillule bleue .. elles ont été mes joies et .. bien entendu mes peines. A bon entendeur ...
..certaines de ces filles jalonnant mon parcours m'ont charmé à chaque mouvement de cils. Je tombais alors dans ces toiles tendues comme étirées comme pour mieux m'accueillir;
maquillées et souriantes comme des chromes luisantes au soleil.. mes premiers amours ont été crées ainsi dans une ambiance de cité où la violence flirtait sans cesse avec le diable.. les cachettes ne manquaient pas.. les filles non plus.
la suite m'a été donnée par des femmes, mûres, sûres, et où chacune d'elles avaient un rôle, une facon, un style, une attitude, charmeuses, adultes, libres.
Semant pour récolter avec délectation leur savoir inculqué; restitution de lecons.
En plus d'aiguiser et de parfaire mon éducation, ces femmes m'ont légué ce qui est devenue au fil des jours, au fil des ans, une harmonie; subtile mélange de corps et d'adrénaline.. devenu accro j'pense, j'suis devenu l'amant de certaines les nuits d'orage, l'amant de certaines les jours de besoin, l'amant de certaines les après-midi de perditions.
temporis
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inFerNus
30/09/2012 15:03
pierres creuses venues là on ne sait d'où.. devenues étincellantes, vivantes..dessinant à tour de rôle des continents.. jetant l'aube et parsemant de poudre les nuits étoilées..noircissant à l'encre des pages sur les mondes.. de naissances et de richesses.. que l'on ne sait plus.
les chemins parcourus sur une partie du globe m'ont enseignés que seule la richesse des hommes, celle que l'on perçoit dans leur coeur et limpide et remplie d'une multitude de couleurs si on se donne la peine d'écouter, de s'adapter, de tolérer, de respecter.
Ma modeste expérience me fait dire qu'avant de relier tout ca, il semblerait que la paix en soi doit être.. se poser sans reculer devant l'éternelle remise en question.. ainsi, des êtres nus et misérables m'ont ouvert l'esprit.. leurs signes et langages ont joués différents rôles; entre autre, celui de comprendre juste certaines directions; pas les directions,
à suivre qui sait ....
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redemptiO
22/09/2012 23:04
Je suis convaincu d'avoir refait surface comme un serpent d'eau sur un long parcours me lovant sur des couches d'herbes une fois la terre conquise de mes doigts.
Verset ...
Pas de Deus pour moi juste une forme entre ciel et terre que j'ai appris seul à regarder en faisant mine d'y croire. Ni dyabolik ni Angelus.. juste moi. Et pourtant je suis le fils d'un astre et d'une déesse qui m'ont engendré, moi. Grandir vite et bien une devise que j'avais adoptée en cachette. Je tente avec peine de corriger ma life sentant le tunnel plus assez loin comme quand on a 13 ans en pensant même pas une seconde à cela. En fait j'ne sais plus.. j'me sens comme perdu au milieu d'un océan dont même les vagues me poussent j'ne sais où. Redemptio. Un jour à force de lézarder comme un papillon dans une bulle à l'oxygène raréfiée par les inerties démoniaques et mensongères des uns et des autres, j'me suis laissé approcher par celui que l'on nomme horiZon.
Son odorat me plaisait son toucher me fascinait. Sa robe couleur pure et bleue m'a envahie moi le p'ti gars des rues moi le p'ti gars qui croyait pas aux paroles des uns et des autres mais qui voulut être roi un jour. M'entourant des plus belles choses que seule la vie peut donner j'ai fait et refait le tour en m'éclatant de rire sur des tempos de folie, de guitare et de déhanchements de putains. Un jour peut-être RedemptiO se fera. Quand seul moi je l'aurais décidé et certainement pas face à un curé à la soutane grisée de par les marches d'un parvis mille fois traversé et traversé. Pas pour moi! oh seigneur vous qui êtes aux cieux .. pardonnez à ce pauvre mouton égaré ses intentions et paroles aux goutellettes de souffre à l'égard de vos gardiens et.. soignez le de ses maux à l'encontre de ceux qui ne l'ont pas épargné.
............................ Vade retro, Satanas !
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VoiLuRe
01/09/2012 22:43
T'as pas de famille peu importe car une famille tu peux l'inventer la creer l'animer la trouver l'aimer..
t'as pas de famille peu importe car ceux qui te trouveront t'adopteront et te réchaufferont le coeur de leurs guenilles te donnant jusqu'à leurs maigres pitances si il y a maigre pitance..
t'as pas de famille peu importe tu peux grandir au coin d'une cheminée que même l'intérieur d'un hôtel particulier ne ressemblera..
t'as pas de famille peu importe et saches que toi seul tu peux relever la tête et te donner cette peine celle de te faire aimer..
alors, seulement.. tu auras enfin une famille.
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défaillance
08/08/2012 11:47
... Doucement la pluie ruissela sur ce visage de femme..
... Lui laissant ces éclats perlés sur une peau aux courbes délicatement dessinées et dénudées à certains endroits.. comme pour plaire.. comme par magie.
... La pluie régale et la danse débute dans de grandes flaques d'eau...
... Signe d'un Dieu ou d'un être jetant son dévolu sur cette danseuse aux seins ruisselants de boue, peints de moi...
... Les lèvres mimant une moue sur ce visage emprunt de désir rappelant celui d'un animal dans une course effrénée de l'amour.. juste le temps d'admirer la silhouette sous cette abondance de pluie tombant et tombant, effacant le jour d'avant donnant naissance à l'aube suivante.
... J'suis mi ange, arborant la douceur et la sensualité des choses côtoyant l'amour classique, passion émoustillée.
... Mi démon, quand je bâille aux corneilles m'enivrant des plaisirs les plus scandaleux, mêlés de vices les plus exagérés, de plaisirs des sens, de corps mêlés de jouissances sous un torride souffle de feu et de glaCe.
Alors j'me sens défaillance.
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Pierrette
09/06/2012 13:29
Pierrette était comme un charme couleur neutre. Ses expressions laissées toujours de marbre. Les traits lisses, un visage rond, une chevelure rousse certainement teintée, un âge posé, des iris bleus. Elle me parlait comme si nous nous connaissions depuis belle-lurette alors que.. c'était tout le contraire. Pierrette, femme aux quatre cent coups comme elle me l'avait confié. Des hommes nommés Kleneex à la pelle s'en servant pour ses appétits personnels, les propulsant une fois vidés elle-même rassasiée de toute émotivité, de sexe en bande organisée, vidée d'amour qu'elle avait eu, vidée tout court !
Pierrette souriait à la pensée de ce qu'elle venait de me dire à voix basse laissant entendre qu'elle aurait pu au moins en garder un ne serait ce que pour ne pas être seule.. et oui ! Pierrette se trouvait à présent seule, seule avec deux boules de poils aboyants à chaque passage de mouches.. seule mais.. se reprenant d'un coup les iris teintés de combativité elle me glissa "" je suis seule parce que je l'ai voulu ainsi.. un homme pouah ! quelle horreur ! "" et moi qui riait de bon coeur à l'énoncé de sa phrase.. sacrée Pierrette.. une drôle de petite femme à l'âge posé et chevelure rousse qui passe son temps à contempler l'horizon peut-être en regrettant ce qu'elle venait de me dire sur son passé véloce.. à moi.. un homme.
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Le VieiL HommE eT La meR
02/04/2012 21:45
il est des choses que l'on ne voit plus, des trésors que l'on ne sait pas..
on aurait pu dire et ou faire un remake d'une splendide oeuvre intitulée ''le vieil homme et la mer''.. ou démarrer par '' il était une fois ...'' une énième fois lancer cet épisode émanant d'un certain Ernest Hemingway.. trépidante vie.. passée et trépassée.. suicidée. Un combat livré sans merci dans un océan sans faille, sans remords, sans esprit et pourtant..
l'homme dont je me permet de conter un infime morceau de sa vie est beau, simplement beau.. ridé de par les ans, un visage buriné à grandes pelletées de sel et de soleil.. blanc ses cheveux sont.. sentant certainement bon l'océan..
son navire de fortune, sans véritable nom, est orné d'une tête de bouc.. un signe, éloignant certainement les esprits malins lorsque l'homme est seul avec lui-même dans ce tourbillon sans issue.. sinon quelques sirènes longeant l'étrave le distrayant lui..
le vieil homme sait que son bébé a le droit de séjouner ainsi.. lorsqu'un repos lui est accordé.. amarré à un quai dit d'honneur comme un joyau.. une sorte de privilège.. et tous, tous savent que ce bateau est soudé à l'homme au visage buriné.. et ridé de par les ans..
un jour il m'a sourit.. un autre jour il m'a parlé.. à un moment cotoyé.. un matin, au retour de l'une de ses batailles livrées seul dans un coin de l'immensité où l'horizon disparaît, je me suis assis sur une montagne de cordages entremêlés de filets aux couleurs différentes, tranchantes.. assis près de lui.. en bordure du quai..
j'ai alors senti la brise se lever.. des essences iodées émanant du large sont parvenues jusqu'à moi, venues comme pour narguer mes papilles de tant de senteurs d'ailleurs. En tournant délicatement la tête, j'ai apercu la couleur de ses yeux, ceux du vieil homme et dont je vous laisse deviner. Le regard au loin, fixé je ne sais où, nous nous sommes mutuellement laissés envahirs par ce brusque changement de temps, comme aspirés dans je ne sais quelle galaxie.. sans un mot.. aucun.
J'ai su qu'il aimait la mer par-dessus tout.. elle l'avait prise comme amant en totale harmonie avec lui, l'océan.. il y a bien des lunes de cela.. elle lui avait parlé.. tout appris même mais, rien donné d'autre en échange.. si ce n'est ce visage buriné à grandes pelletées de sel et de soleil.. ridé par le temps depuis longtemps.. comme pour le différencier des autres.. le gardant jalousement auprès d'elle.. mais beau comme un astre.. les cheveux blancs sentant certainement bon l'océan.
Pour lui -
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